Le patron du Portefeuille congolais a, pour la énième fois, rappelé aux mandataires sa vision axée sur la contribution significative des entreprises publiques à l’économie nationale. Pour Jean-Lucien Bussa Tongba, partisan de la gestion orthodoxe, ces entreprises doivent servir de levier économique ou mieux d’épine dorsale du développement de la RDC.
Le Ministre du Portefeuille a saisi au bond la cérémonie de signature du contrat de mandat organisée la semaine dernière à Kinshasa pour rappeler ce qu’il attend de ses collaborateurs, mandataires au sein de différentes entreprises publiques. « Mesdames et Messieurs les Mandataires Publics, permettez-moi de vous rappeler que les entreprises du Portefeuille de l’Etat, colonne vertébrale de l’économie du pays, devraient permettre, en mon sens, de contribuer substantiellement à la croissance et à la diversification de l’économie de notre pays, au développement social, à la création des emplois et au budget de l’Etat », a souligné ce membre du Gouvernement. Et d’ajouter « l’importance et la diversité de secteur qu’elles couvrent démontrent l’intérêt, le rôle et la place de ces dernières dans la chaîne de production, de transformation, d’approvisionnement et de distribution des biens et services nécessaires à l’amélioration des conditions de vie des citoyens ».
Pour rappel, l’Etat actionnaire détient des actions et dispose d’un patrimoine important dans les secteurs minier, des ressources hydrauliques et électricités, de transports et voies de communication, des finances, de l’Agriculture, de l’industrie, des Postes et télécommunications, et des autres services. Pour son Excellence Jean-Lucien Bussa, les immenses potentialités dont le pays dispose dans ces différents secteurs tardent, depuis plusieurs décennies, à être transformées en véritables richesses à cause, entre autres des contraintes structurelles et en particulier de la mauvaise gouvernance, l’absence criante de la culture de gestion axée sur les résultats et le manque de suivi et évaluation, avec à la clé l’absence de la sanction positive ou négative selon le cas.
Le Ministre du Portefeuille affirme avoir reçu des rapports qui confirment des problèmes de gouvernance au sein de certaines entreprises publiques. D’où sa détermination, en lien avec la volonté du Chef de l’Etat, de s’investir inlassablement dans l’amélioration de performance des entreprises du Portefeuille de l’Etat. Telle est d’ailleurs l’une des motivations ayant concouru à la signature du contrat de mandat par les mandataires publics le mercredi 24 juillet 2024. Présente à cette cérémonie, la Première Ministre Judith Suminwa avait d’abord salué la diligence du Ministre du Portefeuille avant d’appeler les signataires au respect des engagements contenus dans ce document.
Son Excellence Jean-Lucien Bussa renseigne que la signature de contrat de mandat amorce un processus dont les directives assignées conduiront les mandataires publics à renforcer la bonne gouvernance, à améliorer la gestion des entreprises qu’ils dirigent, à les inscrire dans la dynamique de production des biens et services, à créer et à redistribuer la richesse. Pour gagner ce pari, ce Ministre Doyen compte, évaluer périodiquement les réalisations des signataires du contrat de mandat qui devront signer ultérieurement, les contrats de performance.