Une cérémonie de haute portée sociale et politique est prévue à l’hôtel Hilton, en commune de la Gombé dans la capitale congolaise le jeudi 18 juillet 2024. Il s’agit de la signature du contrat de mandat entre les mandataires des entreprises publiques de l’Etat et le Ministre du Portefeuille. Cette activité, organisée sous le haut patronage du Président de la République, sera présidée par le Cheffe du Gouvernement, Son Excellence Judith Suminwa.
Aussitôt nommé à ce ministère, son Excellence Jean-Lucien Bussa a exprimé son engagement de faire des entreprises publiques un véritable levier du développement du pays. Et cela passe par la contribution significative de ces entreprises publiques à l’économie nationale. Pour y parvenir, il faut améliorer la gouvernance de ces entreprises longtemps caractérisée par plusieurs maux.
C’est dans cette logique que le Ministre Jean-Lucien Bussa vient d’initier un contrat de mandat devant lier les gestionnaires de ces entreprises publiques au Gouvernement de la République à travers le Ministère du Portefeuille. L’objectif de cette innovation est d’encourager les mandataires à atteindre le niveau de performance voulu par le Gouvernement et surtout de limiter l’excès de pouvoir reproché à certains mandataires.
Des sources dignes de foi contactées au Cabinet de son Excellence Jean-Lucien Bussa justifient la cérémonie de ce jeudi par le fait tout mandataire d’une entreprise publique de l’Etat est redevable envers le Ministre du Portefeuille. Partant, ils doivent éviter de prendre des engagements extérieurs, et surtout des crédits qui nuisent au bon fonctionnement de ces entreprises-là.
Artisan de la bonne gouvernance et fin économiste, Jean-Lucien Bussa veut mettre fin au pire qui s’observait dans ce secteur. Car, certains mandataires s’arrogeaient de salaires et autres avantages exorbitants. Ce, au désavantage de leurs entreprises. Pour l’actuel Ministre du Portefeuille, c’est anormal qu’un Directeur Général d’une entreprise X touche plus de trente mille dollars américains en RDC alors que son homologue d’une entreprise ayant le quadruple de son chiffre d’affaires touche 5000 $ en Afrique du Sud.
Pour ce qui est des entreprises mixtes dont l’Etat est actionnaire aux côtés des privés, Jean-Lucien Bussa voudrait les voir prendre l’engagement de défendre avec abnégation les intérêts de l’Etat congolais. Tous ces aspects et tant d’autres feront objet de ce contrat de mandat.
Pour de nombreux observateurs, la démarche entreprise par ce membre du Gouvernement prouve suffisamment son souci de remettre de l’ordre dans ce secteur, poumon économique pour tout développement d’un pays. Il y a donc lieu de croire au décollage des entreprises publiques de l’Etat que certains mandataires avaient tendance à privatiser. C’est sur base de ce contrat que chaque Comité de gestion sera évalué, commente une autre source indépendante qui salue cette innovation qui va motiver les mandataires à adhérer à la gestion orthodoxe exigée par le ministre de tutelle.
Selon le Communiqué signé par le Ministre Jean-Lucien Bussa, cette cérémonie connaitra la participation de tous les autres membres du Gouvernement ayant sous leur tutelle la gestion technique de certaines entreprises publiques. Il s’agit par exemple des Ministres du Transport et voies de communication, de l’Economie, de l’énergie, des hydrocarbures et bien d’autres.
Selon l’Ordonnance N0 22/003/ du 7 janvier 2022 fixant attributions des Ministères, celui du Portefeuille a notamment pour attributions la création, la transformation des entreprises publiques, l’administration, la gestion et la rentabilisation du portefeuille de l’Etat, l’acquisition la gestion des participations de l’Etat dans les entreprises d’économie mixte, la gestion des mandataires publics dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat(entreprises publiques transformées en société commerciales et société d’économie mixte) et le contrôle, à travers les audits externes, de la gestion des entreprises du Portefeuille de l’Etat, en collaboration avec le Ministère des finances.
Vianney Mutulirano